• Chapitre 1

     

    La famille Tenbaum était une famille modeste, ils vivaient dans une petite maison et essayaient tant bien que mal de profiter de la vie.  

    La famille était assise devant la télé, ils appréciaient regarder des émissions de télés tout en discutant et donnant chacun leurs avis. 

    je trouve que cette tenue lui va beaucoup mieux s’écria la mère  

    Oui, mais par contre la coupe lui fait ressembler à une vieille, rajouta Opale 

    non je la trouve jolie comme ça  

    Opale était assise au bout du canapé, elle aimait bien cette place, elle aimait voir sa sœur et sa mère se chamaillait, la vie n’avait pas été facile pour elles trois. Elles durent souvent se serrer les coudes. Elles ne faisaient pas partie de ces personnes qui avaient une relation extrêmement fusionnelle, mais elles s’aimaient à leur façon. 

     

     

    Une fois l’émission finit les deux sœurs se retrouvèrent dans leur chambre.  

    Eddie est vraiment sympa tu sais, il joue du basket, et accorde beaucoup d’importance à ses études, tu devrais le rencontrer… racontait Olympe 

    Olympe, la petite sœur d’Opale, avait toujours l’esprit vif, débordante d’énergie, son cerveau regorgeait d’idées. Elle essaye toujours de caser sa sœur.  

     non merci Olympe 

     Mais pourquoi tu ne veux pas ? lui demanda sa sœur  

     il ne me plait pas c’est tout ! répondit Opale excédée par les tentatives de sa sœur de la mettre en couple.

     

      Un silence s’installa entre les deux sœurs.

     Opale ? 

     Quoi ?  

    Papa pense à nous selon-toi ? demanda Olympe 

     je ne crois pas si c’était le cas, il nous appellerait ou nous donnerait des nouvelles. 

     t’as raison. 

    Opale voyant la peine de sa sœur. 

     Allez n’y pense pas, on arrivera à être des femmes bien et sans lui, et demain qui sait s’il n’aura pas besoin de nous. Allez il est l’heure de dormir, je bosse moi demain.

     

     

    Plusieurs jours s’écoulèrent 

    Opale travaillait pendant les vacances dans une librairie alors qu’elle termina son service plutôt que d’habitude elle rencontra Joachim qui faisait une ballade. 

    Tiens Opale, comment vas-tu ? 

     Bonjour Mr Joachim 

     Je vois que tu aimes  lire, 

    Opale (sourit).

    - Oui c’est vrai que j’aime beaucoup lire, j’aime me projeter dans les différents mondes que renferme chaque livre. Mais là je ne suis pas là pour acheter mais pour travailler. 

     C’est les vacances tu es bien courageuse de travailler, beaucoup de jeunes de ton âge préfère sortir ou partir en vacances.  

     Oui c’est vrai mais je n’ai pas vraiment le  choix vous savez nous ne sommes pas très riche et puis gagner mon propre argent à la sueur de mon front est une satisfaction, lorsque j’ai besoin d’acheter quelque chose je sais que c’est mon argent qui me l’a payé. 

     Tu as raison de vouloir être autonome, c’est une bonne chose, et puis cela t’apprendra à gérer ton argent, et de voir à quel point c’est dur de la gagner et si facile de le dépenser. 

     Vous avez quelque chose de prévu ? 

    Non pas spécialement, un vieil homme de mon âge n’a plus grand-chose à faire de ses journées. 

    Très bien alors, allons boire un verre, c’est moi qui vous invite. 

     oh non je ne veux pas que tu dépenses ton argent pour moi… 

     Mais non ne vous inquiétez pas et puis cela me fait plaisir, nous pourrons bavarder tranquillement. 

     -  Bon je ne voudrais en aucun cas t’offenser alors répondit Joachim 

    Ils partirent tout deux s’installer dans un petit café situé non loin. 

      

    - Alors quand tu ne travailles pas, ou pars tu en vacances ? demanda Joachim 

    - je n’ai pas beaucoup eu l’occasion de voyager mon père nous a abandonné et ma mère s’est retrouvé seule du jour au lendemain pour nous élever ma sœur et moi. J’aimerai beaucoup aller à Paris et à Sydney 

    -  Paris est une très jolie ville bien différente d’ici, j’apprécie beaucoup l’architecture des bâtiments cette ville renferme une véritable histoire. Sydney c'est différent c'est très grand avec des paysages diversifiés. 

    - Quel pays avez-vous déjà visité ? questionna Opale 

    - J'en ai visité beaucoup, ma femme aimait beaucoup voyager s’intéresser aux nouvelles cultures, cela m’a permit d’avoir une certaine ouverture d’esprit et de l’appliquer dans mon travail. 

    - Vous êtes donc marié ! Vous avez des enfants ? 

    Joachim baissa la tête, et Opale sentit qu’elle avait touché un point sensible 

    - Oh je suis désolée je ne voulais pas paraître indiscrète… 

    - non ne t’inquiète pas. Ma femme est décédée il y’a 10 ans et nous ne pouvions avoir d’enfants.  

    -  je suis désolée, elle doit beaucoup vous manquer, vous n’avez pas voulu vous remarier ? 

    - elle a laissé un grand vide en moi, je me suis d’ailleurs donné corps et âme à mon travail.  Je n’ai pas voulu me remarier.  Anita était l’amour de ma vie, et je suis de ceux qui pensent que nous avons un seul et unique amour qui nous est destiné.  

    - qu’est ce que vous faisiez comme métier ?  

    Joachim se gratta la gorge et pris quelques minutes avant de répondre : dans une boite de production audiovisuelle….en tant que …. Heu…. J’ai occupé différents potes je dirai j’ai été assistant et au fil du temps on m’a confié un peu plus de responsabilités, mais rien de bien extraordinaire.  

    Joachim s’empressa de changer de discussion, ce que remarqua Opale. 

    - quel est ton rêve ? Que veux-tu faire plus tard ? demanda le vieil homme 

     

      

    Mon rêve est de pouvoir aider les jeunes artistes. Je me suis rendu compte que certains jeunes ou des personnes dans la rue sont douées pour peindre, créer des vêtements, chanter et parce qu’ils ne connaissent pas les bonnes personnes ou sont dans la rue, leurs talents sombrent dans l’oublie.  Ils restent dans l’inconnu, je monterai une agence d’événementiel je passerai des partenariats avec des maisons de production, des agences de mannequinats etc.. Pour permettre à ces artistes de se produire lors de soirées … 

    Joachim écoutait Opale parler attentivement, le projet de la jeune fille suscita en lui un vif intérêt. Il trouvait que sous son air réservé se trouvait une grande créativité et de grandes compétences.  

    - c’est une très bonne idée que tu as là, mais pourquoi te diriger vers le droit ? 

    -  Maman aurait aimé que je sois une grande avocate et puis les écoles de communications sont bien trop chères  pour nous.  

    Joachim la regarda avec compassion. 

    - écoute moi bien Opale tu es une jeune fille pleine de ressources, de créativité, intelligente. C’est bien de vouloir faire plaisir à ses parents, mais il faut aussi que tu vives tes rêves à toi et non les leur. Mais je crois qu’ils ont de quoi être fier de toi, vu le parcours que tu as fait et le fait que tu ne sois pas une jeune fille qui fait tout et n’importe quoi. C’est ta vie et tu dois réaliser tes rêves fait ce que ton cœur désire dans la limite du raisonnable. Dit toi que dans la vie on a rien sans rien, donne toi les moyens bats toi et tu y arriveras si c’est ton rêve. Beaucoup de riches hommes d’affaires sont partie de rien ils n’avaient que leurs persévérances et leurs désirs de réussir.  

    Opale regarda le vieil homme, il savait comment lui parlait il avait toujours les mots justes, mais ce qu’elle appréciait le plus c’est qu’il la voyait avec des yeux différents de ceux avec lesquels elle se voyait, des yeux pleins d’optimisme.  

    - De toute façon je suis déjà inscrite en droit je ne pourrai changer avant l’année prochaine, mais même si je voulais il n’y a pas la filière qu’il me faudrait dans cette fac, il faudrait que je change de ville, que je trouve un logement, je peux avoir une bourse, il faudrait que je trouve un petit boulot à côté pour y arriver. Et puis je vous avoue que partir me ferait du bien, j’ai besoin de changer d’air, de réécrire une nouvelle page de ma vie. 

    -  Voilà je préfère t’entendre parler comme cela, optimisme, esprit persévérant et bravoure. Cet état d’esprit te permettra d’avancer. 

    - vous avez raison Mr Joachim. 

     

     

    Opale raccompagna Joachim jusqu'à sa maison, elle aperçut la maison du veil homme. C’était une petite maison, elle se dit qu’elle devait contenir une petite chambre, avec une salle à manger et une cuisine ouverte, elle essaya de s’imaginer comment pouvait être l’intérieur de la maison. 

     Vous voulez que je  vous raccompagner jusqu’à votre porte ? demanda Opale 

    - Non cela ira, en plus tu dois rentrer te reposer pour travailler demain, moi j’ai du temps devant moi. 

     d’accord, la prochaine fois je vous apporterai quelques livres sympa que j’ai lu, ils sont vraiment super, ils devraient vous plaire vous qui avez tant voyagé. 

     Oh oui cela me ferait grand plaisir. 

    - Génial, allez je file Mr Joachim, bonne soirée, à bientôt. répondit Opale avec un large sourire

     Oui merci à toi. 

     

     

    Opale repris la route en direction de chez elle, elle était à 20 min de chez elle, mais il faisait beau elle se dit qu’elle marcherait bien. Joachim fit mine de se diriger vers l’entrée de la maison, une fois Opale ayant quitté la route, il sortit son téléphone et composa un numéro. 

     

     

    - Jonas, pouvez vous passez me récupérer 3 rue des Acacia svp

    -  Mr Joachim, pourquoi êtes vous allez aussi loin, vous savez que… 

    - s’il vous plait Jonas, je sais, mais c’est important pour moi, je vous attends, merci.

     

     

      Opale et Joachim se sont revu deux fois, se croisant au détour d’une rue, ou au centre commercial, jusqu’au jour ou Opale n’eut plus de nouvelle de Joachim. Elle alla près de la maison ou elle l’avait raccompagné, avait sonné mais il n’y avait personne. Elle se fit du souci, elle se dit qu’il lui était peut être arrivé quelque chose et puis elle se dit qu’elle ne connaissait pas grand-chose de sa vie. Quinze jours s’étaient écoulé depuis la dernière fois qu’elle avait vu le vieil homme et elle était bien triste de son absence. Un jour un homme vient frapper à sa porte.

    - Bonjour 

    Bonjour, veuillez m’excuser je cherche Opale Tenbaum 

     c’est moi-même que puis-je faire pour vous ? 

    Je m’appelle Jonas Bell et je suis venu vous parler de Mr Joachim Dassaud 

     Oui, justement comment va t il ? Cela fait un moment que je n’ai pas eu de ses nouvelles, il va bien ?  

    L’homme baissa les  yeux, Opale sentit un mal être. 

     

     Je suis désolé mademoiselle, la gorge de l’homme se noua, il tenta de ravaler ses larmes. Mr Joachim nous a quitté hier.  

     Quoi ? Non c’est pas possible. 

     Opale sentit son cœur se serrer, elle l’avait vu il y’a plus de deux semaines il semblait en pleine forme, ses yeux pétillants de bonheur. 

     Mr Dassaud était très malade, il ne vous l’a peut être pas dit et montré, mais il se savait condamné. 

    Opale ne pouvait parler, elle voulait dire un mot mais la tristesse dans son cœur était telle qu’aucun mot ne sortait, c’était le seul ami qu’elle avait eu depuis longtemps, a lui elle pouvait tout dire, à lui elle pouvait parler de ses angoisses, craintes et joie. Et aujourd’hui il n’était plus. Il était comme un père pour elle et il avait une profonde sagesse. Elle sentit les larmes lui monter aux yeux mais elle les retint, elle se dit qu’elle pleurerait une fois dans sa chambre, elle pleurerait sans que personne ne la voit.  

     Je suis désolée mademoiselle, ma tristesse est grande et je sais que Mr Joachim vous appréciait beaucoup. Il sera enterré demain au cimetière de la ville, viendrez vous lui dire un dernier au revoir ? Il aurait aimé que vous soyez là. 

    Opale rendu muette par la douleur acquiesça de la tête. L’homme lui donna les dernières indications et la quitta.  

     

     

    Opale referma la porte derrière elle et courut s’enfermer dans sa chambre, elle enleva sa chemise, se jeta sur son lit et pleura. Elle ne comprenait pas pourquoi cela lui faisait si mal, elle connaissait à peine cet homme. Ils ne faisaient que de discuter. Mais elle comprit, elle comprit que cet homme se comportait avec elle comme elle aurait aimé que son père se comporte avec elle. Les parents d’Opale avaient divorcés alors qu’elle était enfant, elle avait 8 ans et sa sœur 6 ans.

    Au départ son père venait les voir, mais peu à peu ses visites se faisaient moins fréquentes pour finalement, ne plus donner signe de vie. Elle se rappelait les soirs d’anniversaire ou de Noël, elle veillait toute la nuit espérant que son père viendrait la voir. Mais il ne venait pas, elle se rappelait les nuits entières ou elle pleurait criant le nom de son père et ce dernier ne venait pas, sa mère la serrait dans ses bras la consolant.

    Sa mère faisait tout pour qu’elles ne ressentent pas le vide laissé par leur père mais cela ne suffisait pas pour Opale, il y avait un manque en elle, une partie d’elle demeurait inconnu. Il y a trois ans leur père leur envoya une lettre lui expliquant à elle et à sa sœur qu’au détour d’un voyage en Italie, il avait rencontré une femme et après plusieurs mois de relation ils décidèrent de se marier. Il se maria sans même inviter ses filles à son mariage. La douleur d’Opale avait été si grande qu’avec le temps elle s’était renfermée sur elle. Il lui était devenu difficile d’accorder sa confiance, surtout à un homme. Sa mère avait été forte et avait décidé de refaire sa vie et elle épousa Thierry leur actuel beau père. Il essayait d’être un père pour elle, mais ils n’avaient pas réussi à tisser de réel lien. Lentement ses paupières se firent lourdes et elle sombra dans un profond sommeil. 


  • Commentaires

    1
    Mardi 28 Août 2018 à 21:37

    Un bon début qui donne nevie de lire la suite bravo ;)

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    2
    Mercredi 29 Août 2018 à 15:00

    J'adore déjà et j'aimerais en savoir plus...

      • Mercredi 29 Août 2018 à 16:28

        Je commence à préparer le chapitre 2

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